JUILLET 2024

Avez-vous remarqué les nouvelles poubelles dans vos quartiers ?

Elles sont arrivées suite à une nouvelle réglementation ! Depuis le 1er janvier 2024, les collectivités territoriales sont tenues de mettre en place un tri à la source des biodéchets pour les particuliers, dans le cadre du service public de gestion des déchets.

On vous explique son origine ainsi que le rôle des communes dans son application. Et ce n’est pas tout, restez jusqu’à la fin afin de découvrir nos conseils pour l’appliquer en entreprise.

Qu’est-ce que la loi biodéchet ?

La loi biodéchet, instaurée suite à la réglementation européenne de 2020, vise à réduire le gaspillage en encourageant le tri et la gestion des déchets organiques. Elle incite à séparer les biodéchets pour les recycler via le compostage ou la méthanisation, contribuant ainsi à une économie circulaire plus durable.

Son but est de réduire les déchets envoyés en décharge, de produire du compost de qualité, et de générer de l’énergie verte grâce à la méthanisation.

L’article L. 541-1-1 du code de l’environnement définit les biodéchets comme :

  • Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc (ex : feuilles mortes, tonte de gazon…)
  • Les déchets alimentaires ou de cuisine (ex : restes de repas, épluchures de fruits et légumes…)
  • Les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires (ex : résidus de production de viandes, de poissons, de légumes et de fruits)

Comment cela s’organise ? Le rôle des communes :

Les collectivités ont le choix de définir le type de collecte selon différentes options : collecte séparée en porte-à-porte, collecte en points d’apport volontaire, valorisation par compostage industriel ou méthanisation.

La collecte séparée en porte-à-porte :

Ses avantages incluent un tri correct à la source, améliorant la qualité des matériaux collectés, avec la possibilité de diriger les biodéchets vers diverses installations de traitement. Cependant, cela a un coût plus élevé, nécessite des bacs spécifiques et peut avoir un faible taux de participation.

En Italie à Milan, la ville a mis en place un système de collecte séparée des biodéchets en porte-à-porte en 2012. Une étude a montré que ce système a permis d’atteindre un taux de recyclage de 54,5 % en 2014, avec une participation citoyenne élevée et une réduction significative des déchets résiduels (Climate Chance) .

La collecte en points d’apport volontaire :

Elle offre une flexibilité aux résidents et réduit les coûts de collecte. Néanmoins, le contrôle du tri correct est plus difficile, nécessitant une sensibilisation accrue.

Lyon a expérimenté des points d’apport volontaire pour les biodéchets. Ce système a montré une bonne flexibilité pour les résidents et une réduction des coûts de collecte (Climate Chance) .

 

La valorisation par compostage industriel :

C’est un traitement efficace de grandes quantités de biodéchets, adapté aux zones densément peuplées. Ses inconvénients incluent des coûts initiaux élevés et la nécessité d’un espace important, notamment en milieu urbain.

Seville utilise un système de compostage industriel pour traiter les biodéchets de la ville. Cette installation traite des milliers de tonnes de biodéchets chaque année, produisant un compost de haute qualité utilisé pour l’agriculture locale (Fondation GoodPlanet) .

La méthanisation :

Elle permet la production de biogaz utilisable pour divers usages. Ce procédé nécessite un investissement initial important, une technologie avancée et une gestion compétente.

Lille a maintenant doté d’une unité de méthanisation qui traite les biodéchets et produit du biogaz utilisé pour alimenter les bus de la ville. (Fondation GoodPlanet) .

 

Les principaux objectifs de cette loi sont :

  • De réduire le bilan carbone à travers la réduction du stockage et de la combustion des déchets afin d’éviter l’enfouissement de 5,5 tonnes de déchets. (Cafédéclic).
  • De produire du biogaz qui peut être soit destiné à un usage local, soit réinjecté dans le réseau de gaz naturel, et contribuant ainsi à la transition écologique. Par exemple, une tonne de biodéchets peut produire environ 100 à 150 m³ de biogaz. (ADEME Infos)
  • Et de fournir les agriculteurs ou gestionnaires d’espaces verts en engrais organiques, améliorant ainsi la qualité agronomique des sols. Selon l’ADEME, l’engrais organique pourrait remplacer une part significative des engrais chimique. (Transition écolo & Cohésion territoires) .

 

Une gestion des déchets applicable en entreprise !

La gestion des biodéchets ne s’arrête pas aux foyers individuels. En effet, chez Tricycle, nous allons au-delà du tri en produisant notre propre compost à partir de nos biodéchets, contribuant ainsi à réduire notre empreinte environnementale.

Nous transformons nos restes de repas pour produire un compost de qualité. Il est utilisé pour enrichir notre potager et entretenir les nombreuses plantes présentes chez Tricycle. Cela crée un cycle vertueux où les déchets organiques sont recyclés et réintégrés dans notre environnement, améliorant la fertilité du sol et la santé des plantes.

 

La loi biodéchet marque un tournant dans la gestion des déchets, encourageant le tri et la valorisation des biodéchets pour une économie circulaire durable.

En offrant des options variées de collecte et de traitement tel que la collecte séparée en porte-à-porte, la collecte en points d’apport volontaire, la valorisation par compostage industriel et la méthanisation. Elle vise donc à réduire le bilan carbone des déchets, produire du biogaz réutilisable et améliorer la qualité des sols.

Chez Tricycle et dans de nombreuses entreprises, cette démarche s’intègre dans une stratégie de responsabilité environnementale, contribuant ainsi à réduire notre empreinte écologique. En adoptant ces pratiques durables, nous pouvons ensemble construire un avenir plus respectueux de l’environnement.