Le recyclage des déchets dangereux

Les déchets dangereux

En France, en 2018, ce sont 9,5 millions de tonnes de déchets dangereux qui ont été traités. 47 % de ces déchets ont été valorisés, dont 35 % recyclés ou régénérés (Ministère de la transition écologique, Juin 2021).

Pour rappel, un déchet dangereux est un déchet qui présente, en quantité variable, des éléments toxiques ou dangereux. Ils peuvent être sous différentes formes : solide, organique (solvants, hydrocarbures…), minéral (acides, boues d’hydroxydes métalliques…) ou gazeux.

En effet, ces éléments présentent des risques pour la santé humaine et l’environnement. C’est pour cela qu’ils sont soumis à une réglementation spécifique pour leur gestion et leur valorisation. Chaque producteur de déchets a l’obligation de caractériser et classifier son déchet.

Afin de déterminer si le déchet est dangereux, la première étape est de lui attribuer un code dans la liste unique des déchets définie par l’article R541-7 du Code de l’environnement et figurant à l’annexe de la décision 2000/532/CE de la Commission du 3 mai 2000.

Il existe 15 propriétés rendant un déchet dangereux numérotées de HP1 à HP15.
On retrouve par exemple les déchets à caractère explosif (HP1), inflammable (HP3), irritant (HP4), sensibilisant (HP13), cancérogène (HP7), corrosif (HP8) ou encore infectieux (HP9). Ces propriétés de danger sont fixées par la directive cadre déchets (2008/98/CE) révisée par le règlement 1357/2014/UE et la décision 2014/955/UE. Si le déchet possède au moins une propriété de danger, alors il est classé comme dangereux.

Dans tous les cas, la connaissance des propriétés de danger d’un déchet est un élément indispensable. Grâce à cela il est possible de déterminer comment assurer sa gestion dans de bonnes conditions. Par exemple :

– Il se doit d’avoir un emballage ou conditionnement et un étiquetage spécifique, conformément aux règles internationales et européennes en vigueur,
– Il nécessite également une interdiction de mélange avec tout autre substance ou objet, qu’il soit un déchet ou non (sauf cas particulier nécessitant une autorisation du préfet et généralement délivrée dans le cas du traitement de ces déchets),
– Pour finir, un suivi particulier doit être effectué grâce à un bordereau de suivi des déchets dangereux, celui-ci permettant de tracer le déchet et d’identifier les acteurs de sa gestion depuis son lieu de production jusqu’à son élimination.

Les déchets dangereux nécessitent par ailleurs des installations spécifiques pour leur gestion (entreposage, traitement). Ainsi, cela permet de gérer au mieux les risques et nuisances associées. Voici quelques exemples : protection des eaux et des sols, gestion des risques accidentels, traitement et surveillance des émissions dans l’eau et dans l’air, etc.

Beaucoup de flux de déchets dangereux font l’objet de réglementations spécifiques concernant leur collecte et leur traitement. C’est le cas notamment des huiles usagées, des piles et accumulateurs, des PCB et PCT, des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques, des véhicules hors d’usage, des DASRI, des déchets amiantés et des fluides frigorigènes utilisés dans les équipements frigorifiques et climatiques.

C’est pour cela que Tricycle Environnement vous accompagne dans votre démarche et vous propose différents services de collecte adaptés à vos besoins.

Que deviennent vos déchets dangereux ?

Tricycle Environnement collecte, tri, pèse puis acheminent vos déchets vers nos partenaires : des éco-organismes agréés par l’Etat afin d’assurer leur valorisation.

Les modes de traitement des déchets dangereux vont en effet dépendre du type de déchet et donc se séparer via différentes filières. Par exemple, il sera possible dans certains cas de recycler et valoriser la matière, dans d’autres, il faudra procéder au traitement physico-chimique, biologique et/ou thermique. La pire issus reste bien évidemment le stockage de la matière dangereuse.

Ainsi, vous l’aurez compris : à chaque déchet dangereux sa valorisation propre !

Les huiles usagées pourront être régénérées ou utilisées dans la cimenterie en valorisation énergétique.
Les batteries, une fois vidées et dépolluées, permettent l’extraction de plomb qui est ensuite fondu et recyclé.
Le plastique, une fois lavé puis broyé, va devenir une nouvelle matière première.
Également dépollués, les aérosols fournissent aluminium, acier et plastique.

Le recyclage correcte des déchets dangereux est donc primordial : d’une part, pour réduire les conséquences néfastes sur l’environnement, d’autre part, pour réduire l’extraction de ressources précieuses.

Le saviez-vous ?

La production de déchets dangereux en France en 2017 représentait 11 millions de tonnes. Ils sont majoritairement produits par les entreprises : 10,2 millions de tonnes, dont 2,8 millions de tonnes pour l’industrie et 2,8 millions de tonnes pour le secteur de la construction. Les services de collecte et traitement de déchets et les services de captage d’eau et d’assainissement en génèrent 3,4 millions de tonnes. Les autres services, quant à eux, en génèrent 0,9 million de tonnes tandis que l’agriculture en produit 0,3 million de tonnes (Ademe, 2020).